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LE BLOG DE PIERMA

Mon univers porte en lui tous les possibles,de mes rêves les plus fous jusques à mes banales réalités.

Tout fout le camp ???

Publié le 19 Avril 2011 par pierma

 

" Quand j'étais petit ,je n'étais pas grand,

  Je montrais mon cul à tous les passants,

  Un passant me dit veux-tu le cacher !!!

  Je lui répondis veux-tu le lécher ? "

 

Voilà ce que l'on chantait à 10 -12 ans , moi et  mes petits camarades de jeu.

Certes, ça pouvait sembler un peu insolent mais nous avions le bénéfice de l'âge ,

ce qui ne nous rapportait que quelques lignes à l'école ou au pire, une baffe de nos parents,

(on en mourait pas).

Nous, on avait bien rit  et on s'en souvenait 20 ans après avec délectation.

Que de jouissance dans le fait d'emmerder son prochain, de le conchier de mots orduriers.

Bref de devenir rebelle avant l'heure.

 

La nature m'avait fait naître dans une des provinces les plus consensuelles de Navarre,située entre Beauce et Champagne,le Berry.

Pour ceux et ils sont de plus en plus nombreux ,qui ne situent presque plus rien sur la carte territoriale de nostre beau pays de

France, le Berry se trouve au coeur, au centre de l'hexagone. Oui là...Au milieu.

Ces petits bourgs,  à chacun son clocher,à chaque dimanche sa messe. Le mien accrochait son 15 août aux bannières de son

pèlerinage en l'honneur de la vierge, la très Sainte Marie ,mère de notre pieuse famille.

Les étés étaient chauds. Emplis de vide scolaire, ils nous promettaient l'évasion vers d'autres univers,

ceux où l'on attendait passer les Hollandais.

 

Non ...pas les mêmes qu'aujourd'hui !

 

Pas les colonisateurs du sud-ouest aux camping-cars bondés de leurs fromages rouge-orangé allant vers nos plages bronzer.

Non...nous attendions les chars et autres véhicules blindés du génie mobile, qui fanions bleus, qui drapeaux rouges,

descendaient faire des guerres  sans morts aux hématies artificielles.

C'était la saison et surtout ils portaient avec eux nombres caramels mous que ces militaires de passage jetaient en pluie sur les

trottoirs. Nous les attrapions de nos dextres mains au bras tendus à mort, sautant de joie,de gourmandise.

Voici le premier spectacle de mes jours longs d'été.

Très vite après, une rumeur nous excitait. On en parlait entre nous,d'abord franchement entre copains,

puis plus insidieusement en famille, enfin ce qu'il en restait,ma mère et moi.

Elles allaient arriver,elles seraient là demain.Peut-être les croiserais-je au feu d'artifice ou aux auto-tampons.

Sans doute auraient-elles changé depuis juillet dernier.Les parisiennes.

Les parisiennes, c'était un peu comme les noirs que l'on ne nommait pas encore hypocritement les gens de couleurs.

On en voyait pas. Le peuple noir ne nous parvenait que par les récits de la guerre de 14 ,les tirailleurs sénégalais.

Paris c'était les photos ,les cartes postales que me comptait ma grand-mère,parisienne un temps.

Les filles était presque absentes de notre univers masculin barrièré par le mur de l'école publique, laïque et obligatoire

et surtout pas mixte.

Elles arriveraient ,les parisiennes,aux noms différents d'ici, aux habits de filles, aux rires pour un rien,

aux cheveux longs et lisses.

Et surtout...surtout...plus grandes, plus âgées que nous, que moi. D'un an, peut-être deux.

L'exotisme porté à son comble par le lieu, le genre, l'âge.Tout pour "ériger" une curiosité toute provinciale.

L'orage des primes chaleurs éclatait en pleine nuit ,ces temps où l'on m'autorisait  pour dormir à ôter le haut de mon pyjama.

Je comptais déjà le décallage entre éclair et tonnerre afin de me rassurer qu'il ne tombât pas sur la maison.

Je me rendormais vite une fois le ménage du ciel nettoyé par la pluie.

Vite  avalé le bol matinal , ma toilette sommaire exécutée, je prenais mon vélo,enfin celui de ma soeur

partie vivre sa vie.

J'enquillais la côte de l'église , la plus longue parce moins pentue, pour me retrouver derrière la maison des  jeunes 

parisennes . Personne à l'horizon, mais la maison ouverte montrait une femme jolie , blonde qui secouait tapis et coussins

dans la petite courette de devant .La maman me reconnu et son accueil ne me plut qu'à moitié.

 

"Les filles ne sont pas là ,elles sont chez leur cousine et je ne sais pas quand elles rentreront.Passe demain si tu veux."

 

                                                                                                          

 

                                                                                          ... A suivre ...

 

 

les parisiennes bi.1212134760

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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